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Par Caroline PC40 le 5 Mai 2015 à 17:07
L'oubli des vies antérieures est indispensable, en particulier pour pouvoir recréer de nouvelles relations avec les personnes qui partagent notre nouvelle vie. Sans cela, on poursuivrait la même relation, qui n'avait pas trouvé d'aboutissement favorable dans la vie précédente, et qui se continuerait sans trouver de solution, le but de nos vies nouvelles étant la réconciliation et le pardon avec les personnes qui nous ont fait du mal ou à qui on en a fait, mais surtout l'apprentissage de l'amour absolu pour évoluer.
L'oubli des vies antérieures permet de trancher les noeuds gordiens qui nous liaient auparavant les uns aux autres, sur les plans spirituels et humains. Il permet de nouer de nouveaux liens sur le plan humain sans être retenu par les liens anciens. Par exemple, lorsque j'ai rencontré Domi, je ne savais pas encore que j'avais été son père, sinon, je n'aurais pas pu avoir une relation amoureuse avec lui. Je ne l'ai su qu'une dizaine d'années plus tard et parce que c'était la volonté des esprits des membres décédés de sa famille actuelle, qui ont insisté pour que je reprenne contact avec lui et que je lui en parle, sans doute pour ne pas laisser un lien derrière nous à cause d'une relation qui s'était terminée en queue de poisson quand j'avais demandé ma mutation.
Mais c'est valable pour tout le monde: comment pourrait-on envisager une relation d'amour avec une personne qui a été notre père ou notre fils, et qui deviendrait un "amoureux" potentiel, avec le souvenir des rancunes anciennes, ce serait impossible! Les relations physiques, les notions familiales, tout serait embrouillé, compliqué, inextricable. Mais pire encore, comment accepter de se réincarner en fillette quand on se souvient d'avoir été un homme dans sa vie précédente? Des femmes qui se souviennent inconsciemment de leur état précédent, pensent qu'elles sont un homme dans le corps d'une femme (ou vice-versa) et acceptent mal leur nouvel état. Dans le milieu médical, ce mal-être est appelé une "dysphorie de genre" et considérée comme une maladie mentale de l'identité sexuelle. Je n'ai pas eu ce problème parce que j'ai retrouvé ma vie précédente après un traumatisme crânien à 7 ans, et que je l'ai vraiment compris à un âge où mon identité sexuelle n'était plus un problème, mais ça m'avait quand même fait bizarre pendant quelques mois!
Certaines personnes pensent qu'elles restent à jamais la fille ou le fils de leur père et de leur mère tout au long des vies successives. mais ce n'est pas nécessairement le cas parce que les relations filiales peuvent s'inverser: chacun devient alternativement homme ou femme, père ou fils, mère ou fille avec les mêmes esprits qui se suivent tant qu'ils sont liés les uns aux autres soit par une dette karmique, soit par un lien affectif très fort, mais ils peuvent aussi changer de famille humaine terrestre, comme ce fut le cas de Domi qui est né dans une famille éloignée de la mienne qui était celle sa précédente vie. Mais comme notre destin était de nous retrouver, les circonstances de ma vie ont fait que j'ai dû me rapprocher de lui malgré ma volonté de rester dans la région bordelaise: mais je n'ai pas eu le choix car, étant enseignante, et le département de Gironde étant pléthore, c'est dans le département de Seine-et-Marne, qui était déficitaire, que l'Inspection Académique m'avait proposé un poste. J'ai su par avance que je n'y resterai que dix ans, alors que les possibilités réelles étaient peu propices à mon retour en Gironde, mais j'ai pu bénéficier de circonstances exceptionnelles.
Jusqu'à mon retour en Gironde j'ai eu le sentiment d'être dirigée par mon destin, et non par des choix volontaires, ça peut paraître hurluberlu, mais je pense que je devais accomplir ce "périple" pour assumer mon karma pendant cette première période de ma vie. C'est lorsque je suis revenue en Gironde, que j'ai commencé à recevoir des réponses sur ma famille, mon histoire, mon destin à travers mes vies précédentes, et à imbriquer les faits les uns dans les autres.
La plupart des enfants qui se rappellent spontanément une vie précédente, sont souvent des âmes qui ont subi une mort violente. Ce n'était pas le cas de Jean Thomas, qui vivait ce drame à travers la mort de son fils Gabriel, qu'il se reprochait encore après sa mort.
Mais avant d'avoir été Jean Thomas, j'ai retrouvé une autre vie antérieure qui s'était terminée par une mort violente à l'époque de la Révolution française, soit un trentaine d'années à peine avant la naissance de Jean Thomas. Quand j'étais petite, je me réveillais en me tenant le cou car j'éprouvais une douleur physique à la base du cou, et en criant "qu'on voulait me couper le cou". Je la ressens encore parfois, et je porte vivement la main sur mon cou. Je ne comprenais pas pourquoi, mais lorsque j'ai participé à un week-end organisé par un groupe ésotérique, sur le thème des vies successives, j'ai commencé à avoir un début de réponse.
Nous étions une vingtaine de participants avec un conférencier. Après une mise en conditionnement par un exposé au sujet de la réincarnation, l'animateur entreprit de nous faire "régresser" à travers les âges et faisait des pauses pour nous demander ce que nous avions vu. Dès le premier essai je fus la seule qui donna une réponse:
- Je me voyais au bord d'un chemin parmi des paysans, et je voyais un carrosse qui passait devant nous et se dirigeait vers un château.
Après mon bref récit il y eut un silence: les participants attendaient un commentaire de l'animateur, mais il n'en fit aucun, il me regarda d'un air surpris, presque suspicieux et j'ai eu cette pensée soudaine: "il nous fait régresser pour voir nos vies antérieures, mais il n'y croit pas lui-même".
Mais c'était son boulot de continuer, pour nous faire rentrer dans son "église" et il reprit les régressions sans conviction, et à chaque interruption qu'il provoquait en remontant les époques, j'avais eu une vision d'un lieu dans lequel je me reconnaissais, jusqu'au moment où je vis la terre de loin et où je me voyais comme une petite étincelle dans l'espace. Je ne sais pas si mes visions émergeaient de mes vies antérieures, ou si elles étaient fabriquées par mon cerveau en fonction de ma culture, mais cette expérience m'avait donné un motif de plus d'approfondir la question.
Dans les groupes ésotériques auxquels je participais, on nous incitait à visualiser quelque chose que je voyais aussitôt sans problème, mais je me demandais si mon esprit "obéissait" à la simple suggestion ou s'il y avait vraiment quelque chose à voir, quand j'observais cette réaction d'incrédulité de la part de l'animateur.
Un peu plus tard je fis un songe dans lequel je me revis sur le chemin où roulait le carrosse mais cette fois, le carrosse sortait du château. Je me voyais sous les traits d'une grande femme bien charpentée, et je pleurais en disant:
- Quel malheur! c'étaient de si bons maîtres!
Puis c'était mon tour d'être emmenée sans ménagements pour être guillotinée, et je me réveillai avec cette sensation douloureuse et insupportable à la base du cou. Je n'ai vu aucune indication qui m'aurait permis de situer le château, ni aucun nom pour vérifier l'authenticité de la vie de cette femme sous la révolution et pour pouvoir la rattacher éventuellement à la famille de Jean Thomas.
En cherchant à remonter dans mes vies passées, je n'étais pas poussée par la simple curiosité de l'au-delà, mais par les visions des esprits et par les songes que je faisais souvent qui orientaient mes recherches pour savoir qui j'étais et qui j'avais été, et pourquoi j'avais subi tel sort et telle souffrance, mais surtout pour ne pas tomber dans le désespoir et la haine de ceux qui m'avaient accablée dans cette vie. Papus disait qu'il était indispensable d'oublier nos vies passées pour éviter le suicide:
"Avant de revenir sur terre ou dans le plan physique, tout esprit voit les épreuves qu'il aura à subir, il ne revient qu'après acceptation consciente de toutes ces épreuves. Or, si l'esprit savait, une fois incarné,tout ce qu'il aura à supporter, sa raison sombrerait, son courage se perdrait, et le suicide conscient serait l'aboutissement d'une vision claire....Il en serait de même pour l'esprit qui n'aurait pas bu l'eau du fleuve Léthé avant de revenir sur terre."
Contrairement à cette loi, c'est pour éviter que je me suicide que les esprits m'ont aidée à me souvenir de mes vies antérieures. Peut-être parce que ceux qui ont fait partie de ma vie présente ont un peu forcé la dose dans les souffrances qu'ils m'ont infligées et qu'ils sont venus réparer et m'encourager à vivre malgré la limite que je m'étais fixée, car si je ne les avais pas écoutés on aurait recréé une chaîne karmique qui nous aurait liés pour une autre vie terrestre. C'est surtout après la mort de ma mère que le puzzle s'est mis en place et que j'ai compris qu'il ne servait à rien de vouloir se tuer, notre âme étant éternelle et les souffrances psychiques y restant accrochées après la mort si on n'a pas su les surmonter et pardonner.
Je pense qu'avant de chercher nos vies passées, il faut entreprendre une profonde introspection sur ce que l'on est, sur ce qui nous motive et la remémoration de nos souvenirs les plus anciens de cette vie, pour nous aider à ne plus nous laisser porter par un destin que nous ne comprenons pas, et à ne plus nous torturer l'esprit quand les traumatismes de l'enfance ont été trop pénibles. IL faut aussi avoir acquis un certain niveau de développement au cours de nos vies successives pour pouvoir comprendre notre destin, mais le fait que l'on recherche des preuves de vie spirituelle, que l'on se pose des questions sur l'au-delà, montre des personnes qui évoluent et qui ressentent plus ou moins intuitivement que le monde n'est pas borné à la seule réalité matérielle. Dans le cas d'une médium ou une personne sensitive, cette compréhension est facilitée par les contacts directs avec les esprits. Je pense que ce don nous a été octroyé pour nous empêcher de retomber dans le désespoir dans le cas où nos épreuves seraient trop fortes pour nous, et pour nous aider à évoluer.
Mais cette recherche dans le passé, qui passe par le contact avec les esprits qui nous accompagnent, est semée d'embuches. Beaucoup de gens peuvent avoir des prémonitions ou des sensations d'être en contact avec les personnes qui leur étaient chères, mais notre civilisation hyper-matérialiste les réfute ou met leur parole en doute en trouvant des explications rationnelles. Quand ces liens avec l'invisible, sont heureux et rassurants on les taxe avec mépris de" folie douce" ou on les attribue à une "trop grande imagination". Mais quand une personne est torturée psychiquement par des esprits qui ont de la haine ou de la rancune pour des relations d'une autre vie, ils sont classés en malades mentaux et les traitements qu'on leur fait subir en font de véritables zombis. Les parents, les médecins, les enseignants, tous ceux qui ont un pouvoir d'autorité ne veulent pas perdre du temps à "écouter leurs délires". Ils veulent leur "ramener les pieds sur terre" et leur mettre "du plomb dans la cervelle": deux expressions horribles que j'ai entendues souvent, surtout à l'âge où "l'on tutoie encore les anges"!
Les esprits font partie de la nature et sont partout autour de nous, mais le monde occidental est tombé dans un tel degré de matérialisme que la plupart des gens rejettent toute idée d'un monde spirituel proche de nous, agissant avec nous, sur nous et sur nos pensées, et méprisent ceux qui peuvent les voir et les entendre.
Je ne suis pas une dévote et je ne pratique aucune religion, mais je dis souvent une prière pour me protéger quand j'entends un esprit me parler, c'est plutôt une "mantra" que je répète plusieurs fois:
"Christ Jésus, sauvez les âmes"
Parfois l'esprit me dit merci, parfois je vois une ombre qui s'enfuit.
Et je porte toujours une petite croix d'argent autour du cou. Souvent, quand je me réveille le matin, j'entends un esprit qui chante une prière. Ce matin c'était un psaume que l'on chantait souvent à l'église de mon enfance:
-"Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui donc subsistera?
Mais près de toi se trouve le pardon, je te crains et j'espère!
Je mets mon espoir dans le Seigneur, je suis sûr de sa parole."
Il y a des mots qui m'ont toujours fait tiquer"Je te crains" est de ceux-là, et j'ai rejeté les religions, parce qu'elles prétendent toujours vouloir "sauver les hommes", même malgré eux, et même au prix de leur vie, en leur imposant des règles morales inadaptées et rétrogrades pour les soumettre à leur jugement et à leur contrôle en toutes choses! Car le dogmatisme va de pair avec l'exercice du pouvoir.
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