• Avant de continuer mon récit dans l'ordre chronologique, je fais une petite parenthèse avec un retour en arrière pour raconter une petite anecdote qui revient dans mon actualité depuis plusieurs semaines par le même "rêve". Comme chaque fois, je revois le même incident tant que je n'y prête pas attention et jusqu'à ce que je comprenne que ce n'était pas seulement un souvenir, mais qu'un esprit me l'envoyait pour s'en libérer.

    Quand je me réveillais j'entendais quelqu'un me répéter plusieurs fois "je suis désolée". Je demandais "qui est désolé et pourquoi?" mais je n'avais pas eu de réponse jusqu'à ce matin:

    "- c'est sa mère" =la mère de la petite fille impliquée dans cette anecdote:

    Pour l'anniversaire de mes 10 ans, ma mère, qui venait nous voir parfois entre deux cars, m'avait apporté un petit bracelet doré style gourmette, avec une pendeloque en forme de petit chien. Je le trouvais ravissant et je le montrais à toutes mes camarades comme si c'était un vrai trésor, mais il me plaisait surtout parce que c'était "le cadeau de ma mère" qui me donnait le sentiment que je n'étais pas abandonnée, et entretenait mon espoir qu'elle nous reprendrait, mes soeurs et moi, pour vivre avec elle, dès qu'elle le pourrait.

    Les soeurs élevaient des lapins en cages, et le soir, la soeur désignait un petit groupe de pensionnaires, pour aller ramasser de l'herbe dans le pré pour leur donner à manger. Ce soir-là, nous jouions à arracher l'herbe au même endroit en même temps sans nous toucher, mais par un geste que j'ai cru "maladroit", une fillette arracha mon petit bracelet qui voltigea dans l'herbe, la pendeloque d'un côté, la gourmette de l'autre. Je retrouvai vite la pendeloque qui était tombée devant moi, mais impossible de retrouver la gourmette qui avait sauté à moins de deux mètres.Je m'étais précipitée dans la direction de sa chute, mais il n'y avait rien.

    J'ai senti un malaise dans le petit groupe. Après avoir joué et ri avec moi, elles restaient muettes et gênées. L'idée m'a effleurée que l'une d'elles avait retrouvé et gardé le bracelet et que les autres le savaient, mais je l'ai repoussée comme une "mauvaise pensée" en me disant que ce serait méchant de ma part de les accuser, et nous avons fini notre besogne en silence. Un peu plus tard, je revins toute seule pour gratter la terre à l'endroit où nous étions, mais je ne trouvais rien!

    J'étais triste d'avoir perdu mon bracelet, car lorsque je le regardais, je pensais à ma mère et ça me rendait heureuse comme si elle était près de moi.

    Quand la sœur me demanda où était mon bracelet, je lui ai répondu, résignée:

    -On a joué, et l'une d'elles a tiré dessus, le bracelet s'est cassé et il a voltigé dans l'herbe. Je ne l'ai pas retrouvé.

    Cet incident s'était passé au début juillet, peu avant les grandes vacances.

    A la rentrée suivante, la fillette qui avait arraché mon bracelet est arrivée toute contente en nous montrant "son nouveau bracelet". Je le reconnus aussitôt: c'était ma gourmette, à laquelle il manquait la pendeloque que j'avais retrouvée et gardée. J'étais stupéfaite:

    - Alors c'était bien toi! tu as fait exprès de me l'arracher quand nous jouions dans l'herbe pour me le voler! c'est même toi qui a commencé le jeu et les autres le savaient, n'est-ce pas? et moi qui avais honte à l'idée de t'accuser d'une chose aussi méchante! je ne pouvais pas croire que tu étais une voleuse! Désormais je ne jouerai plus avec toi, et je ne te parlerai plus jamais!je ne veux pas d'une voleuse comme copine!

    Elle a bafouillé:

    - c'est ma mère qui me l'a acheté à la fête foraine!

    - Vraiment! et en plus tu es une menteuse! tu n'as pas honte?

    Je me tournai vers les autres élèves qui avaient ramassé l'herbe avec nous; elles avaient encore ce petit air gêné:

    - et vous autres vous le saviez ce qu'elle voulait faire et vous êtes ses complices ! Merci! vous êtes vraiment de bonnes copines!

    Elles sont parties têtes basses. De toute la semaine, je ne leur ai pas dit un mot. Mais quand la mère de la fillette est venue la chercher le samedi suivant, au moment où elle parlait avec la sœur à la porte de la classe, je me suis avancée pour raconter ce qui s'était passé, d'une voix forte et assurée pour que tous les enfants entendent. Quand je lui ai dit que sa fille prétendait qu'elle avait acheté le bracelet à la fête foraine, la mère a pris un air outré en disant que c'était vrai. Mais j'étais sûre de moi, et tandis qu'elles se retournaient pour s'en aller, je lui ai dit:

    - Bravo! Vous êtes aussi menteuse que votre fille! Vous lui donnez un bon exemple!

    La sœur qui était à côté de moi n'avait pas dit un mot, et m'avait laissé parler sans paraître surprise, mais je suppose qu'elle avait compris avant moi "qu'il y avait de la malice là-dessous" selon son expression. Elle devait être étonnée quand même, car j'étais plutôt timide habituellement, mais j'étais tellement choquée par ce méfait, que j'étais implacable comme la Justice!

    Quand elle revint le lundi, la fillette s'avança directement vers moi, tandis que sa mère s'en allait :

    - si tu veux, me dit-elle je te le rends!

    - Parce que tu crois que je le veux encore après ce que tu m'as fait? Je n'en veux plus! il ne vaut plus rien pour moi!

    C'était trois mois trop tard ! Je ne pouvais plus voir, dans ce petit bracelet, "le cadeau de ma mère" , seulement "le bracelet volé" et je restais indifférente à son repentir. 
    Ma colère contre elle, était à la mesure de ma déception et de la peine qu'elle m'avait causée. Ce n'était pas un simple petit bracelet en pacotille, mais un objet "sacré" qu'elle avait détruit, en même temps que ma joie et mes espoirs.

    La semaine suivante, la sœur m'annonça que la petit fille ne reviendrait plus. J'ai répondu sèchement:

    - tant mieux! ça fera une voleuse de moins dans l'école!

    Quant à ses complices, elles m'ont dit que la fillette les avaient menacées de les faire punir en disant à sa mère qu'elles lui faisaient des misères! Je n'en revenais pas de tant de duplicité!                           

     En essayant de me rendormir, après ce rêve, je me demandais ce qu'était devenue cette petite fille. J'ai eu la vision d'un étalage de napperons et de nappes en dentelles comme en en voit sur les marchés, c'était la réponse que sa mère m'envoyait.

    Actuellement, je ne vois plus les esprits qu'en "rêve", mais ce ne sont pas les mêmes rêves que ceux qui sont liés à mes préoccupations du moment. Je suis réveillée par l'esprit qui me parle aussitôt après et je garde la pleine clarté du message évoqué dans le "rêve" qui me remémore le plus souvent un fait passé. Depuis une dizaine d'années je reçois des messages sous cette forme, émanant de personnes que j'ai connues pendant mon enfance et que j'avais oubliées. Généralement, elles me demandent de leur pardonner ou elles me disent merci de les avoir aidées comme dans mon article N° 4.

    "Les manifestations apparentes les plus ordinaires ont lieu pendant le sommeil, par les rêves: ils peuvent être une vision actuelle des choses présentes ou absentes; une vision rétrospective du passé, et dans quelques cas exceptionnels, un pressentiment de l'avenir. "
    "La cause des rêves n'a jamais été expliquée par la science : elle les attribue à un effet de notre imagination, mais elle ne nous dit pas ce que c'est que l'imagination, ni comment elle produit ces images si nettes qui nous apparaissent quelquefois, c'est expliquer une chose qui n'est pas connue, par une autre qui ne l'est pas davantage."

    "La science fait tous les jours des miracles aux yeux des ignorants; voilà pourquoi jadis ceux qui en savaient plus que le vulgaire passaient pour des sorciers; et comme on croyait que toute science surhumaine venait du diable, on les brûlait. Aujourd'hui qu'on est beaucoup plus civilisés on se contente de les envoyer aux Petites-Maisons".

    Allan Kardec

      Il y a encore beaucoup d'ignorants dans le domaine du paranormal, qui nous croient fous ou qui se méfient de nous , comme si on pouvait connaître tous leurs secrets. Je pense que je ne peux rien voir par ma propre volonté, et que je ne peux savoir que ce que les esprits veulent me communiquer.

    Il y a beaucoup plus de personnes qu'on ne pense qui communiquent avec les esprits pendant leurs rêves, mais elles sont trop "rationnelles" et ne veulent pas croire que leurs défunts leur parlent après leur mort, surtout par crainte du ridicule et du "qu'en dira-t-on". Elles rejettent les esprits de ceux qu'elles pleurent alors qu'ils viennent les rassurer et les consoler.

     

    Après avoir écrit cette petite histoire, j'ai entendu un esprit me dire :                                            
    - Tu as la chance de pouvoir témoigner.

    Je sais bien que rien ne peut prouver ce que je dis, et que tout est sujet à interprétation en fonction des idées et des croyances de chacun.


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